Si nous ne sommes pas parvenus, Dimanche dernier, à lire le récit du baptême de Jésus avec des lunettes pascales ou pentecostales, voici une nouvelle opportunité. Le Christ agit en son Eglise par ses disciples qui parlent et œuvrent en son Nom : plus fort que le péché de ses enfants, la sainte Eglise demeure le signe réel de son Seigneur ressuscité.
Pour Luc, le vieux Zacharie, endurci, a été rendu muet jusqu’à poser l’acte de foi en la puissance de Dieu. Mais ici, Jean met en scène son fils, le Baptiste qui, au nom d’Israël prophétique accompli, ne cesse de reconnaître l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde . La formule désigne le mystérieux Serviteur annoncé par Isaïe : en araméen, le mot tal signifie aussi bien agneau que serviteur.
Ainsi s’ouvre le temps ordinaire, celui du ministère public du Christ en son Eglise au fil des siècles : depuis Pâques et la Pentecôte, le Ressuscité glorifié auprès du Père anime historiquement le corps de son Eglise par son Esprit répandu. Hier, aujourd’hui et demain, il lui donne d’opérer en son Nom pour le monde les guérisons qui accompagnent l’annonce de la nouvelle Alliance. Extraordinaire, non ? Bon ministère !
Antoine Baron
