Né le 9 décembre 1579 à Lima

mort à Lima le 3 novembre 1639

<< Patron de toutes les oeuvres sociales du Pérou >> 
béatifié le 10 juin 1945 par le pape pie XII, 
canonisé le 7 mai 1962 par le pape St. Jean XXIII. 
Fête le 3 novembre.

Martin de Porrès est né à Lima ( Perou ) le 9 décembre 1579, fils de Juan de Porrès, chevalier espagnol de l’ordre d’Alcantara, et d’Anna Velasquez, esclave noire affranchie. martin, très noir de peau, n´’est d’abord pas reconnu par son père, pas plus que Juanita, sa soeur, plus blanche de deux ans plus jeune.

Contexte historique

En 1500, la conquête espagnole du Nouveau Monde mélange la cruauté ou courage. Dès 1510, douze dominicains espagnols débarquent : l’un d’eux, Antonio de Montesino, prend la défense des Amérindiens, allant jusqu’à retourner en Espagne obtenir du Roi, dès 1514, la promulgation des lois de Burgos garantissant leurs droits. Bartoloméo de las Casas, prêtre diocésain devenu dominicain puis Eêque, sera à l’origine de nouvelles lois pour leur défense en 1542, tandis que Lima avait été fondée près de la mer par Pizarro le jour de l’Epiphanie 1535. En 1552, les Dominicains y fondent l’univesité Saint Marc. Le premier Evêque de Lima, Vicente de Valverde était dominicain ; Rose de Lima, tertiaire dominiqcaine qui sera la premièe sainte canonisée du nouveau Monde, y a été baptisée en 1586.

Petit, Martin manifeste une grande charité envers les pauvres et une prière assidue. Le citron qu’il a planté dans la cour produit toujours des fruits abondants… Juan de Porrès  vint de Guayaquil ( Equateur ) chercher ses deux enfants pour assurer leur éducation. Mais étant nommé à Panama, il ocnfie Juana, sis ans, à son frère, Jaime de Mirana, et ramène à sa mère à Lima martin, huit ans, après l’avoir fait confirmer, avec une somme conséquente pour prendre en charge leur subsistance. À l’âge de 12 ans, Martin devient ensuite apprenti-barbier chez Marcel de Rivero, coiffeur-chirurgien-rebouteux. L’apprentissage est rapide, au point de remplacer son maître lors de ses absences, mais refusant l’argent des pauvres. Sa prière nocturne, à genoux les bras en croix devant le Crucifix, est bientôt découverte : << J’ai soif ! >> ( Jn 19, 28 ). << Le Christ s’est fait obéissant jusqu’à la mort sur une Croix >> ( Ph 2, 6 ) ; << le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré pour moi >> ( Ga 2, 20 ). A 15 – 16 ans, il se présente au couvent dominicain du Saint-Rosaire pour y prendre l’habit de donado, familier ou aide de ménage, d’où son balai, intériur aux frères convers. Dans cest immense couvent aux cinq cloîtres, abritant environ deux-cents frères et pères Dominicains, il s’acquitta du rôle d’infirmier et sa réputation de thaumaturge se répandit très vite dans toute la ville. 

Il est infatigable à la tâche durant le jour où il balaye les couloirs et nettoie les latrines ( d’où le balai qui est son attribut hagiographique ), gère les draps et les habits des pères et des frères, gère des plantations, assure la cuisine et nourrit non seulement les bêtes mais bientôt les pauvres de la ville jusqu’à deux cents par jour, bâtit l’orphelinat de Sainte-Croix !

Ses journées dépassent seizae heures, qu’il vit dans une humble obéissance à ses supériurs, sauf quand il lui semble préférable d’obéir d’abord aux préceptes évangéliques quant il s’agit de la charité. Quand on remarque sa sainteté parce qu’il a encore guéri un malade, il répond invariablement : << Ainsi se moque-t-on d’un pauvre mulâtre ! >>. Les animaux sont immédiatement ses amis : il calme un groupe de taureaux fous qui viennent frotter leurs naseaux contre son habit de convers, il guérit des chiens éventrés en les recousant, nourrit à heure fixe les souris qui envahissaient le couvent à condition qu’elles libèrent les lieux et aillent au rendez-vous au fond du jardin, et va jusqu’à ressuciter un vieux chien ficèle à qui son maître avait fait écraser la tête ! Au chien qui mange sa gamelle, il ordonne d’accepter qu’un chat partage la pitance, puis une souris se joint à eux impunément ( la scéne fait désormais partie de l’iconographie traditionnelle de saint Martin ). 

Durant la nuit, il se flagelle à trois reprises, se repose quelques heures sur un brancard dans l’infirmerie et va passer  de longs moments dans l’église devant le Saint-Sacrement ou trouve refuge lors de ses extases dans un petit réduit sous la chaire. Les miracles se multiplient, au point qu’un ouvrage sur saint Martin de Porrès est intitulé : << Arrête de faire des iracles ! >> Prophéties pour réconforter : << Non , ce n’est pas de cette maladie que tu mourras >> ( le mourant se rétablit au bénéfice de l’improbble mission que Martin lui avait dit qu’il accomplirai ) ou rassurer : << Le tremblement de terre n’atteindra jamais cette chapelle >>  ( encore debout aujourd’hui ) ; traversées de portes et de murs pour aller soigner des malades au Noviciat fermé à clef ; bilocations pour rester dans l’obéissance à ses supériurs sans manquer ailleurs à la charité ( ou même missions… au Japon ! ) ; multiplications pobables de nouiture ( comment faisait-il pour nourrir une centaine de pauvres venus quémander quotidiennement à la porte du couvent ? ) ; lévitations fréquentes devant le crucifix de la chapelle ; connaissance des coeurs ; paroles de science divine sur des questions théologiques difficiles alors qu’il n’avait pas fait d’étude ! Mais toujours avec les yeux baissés et un doux sourire aux lèvres qui lui font pardonner par les autres le bien qu’il leur fait.

Après neuf ans, son supériur l’oblige à faire profession religieuse solennelle comme frère convers, mais cela ne change rien à son silence et à sa fidélité d’humble serviteur de tous, avec une attention spécial pour les noir souvent méprisés à l’époque dans le Nouveau Monde et pour les esclaves. Il aime à prier Marie dans la chapelle de la Reine du Très-Saint-Rosaire et le Christ présent au tabernacle. En 1639, durante sa soixantième année, contrairement à son habitude, il se présenta durant quize jours avec un bel habit tout neuf : à ceux qui le lui faisait remarquer, il declara que cela lui sevirait bientôt… Puis il le rangea dans sa cellule jusqu’au jour où, pris d’atroces douleurs, il dut s’aliter. Toute la communauté défila auprès de son grabat et leur déclara que c’était sa dernière maladie : << Ne pleurez pas : il es possible que je sois plus utile là-hayt qu’ici >>. Objet d’assauts diaboliques le corps de Martin dégageait pourtant un parfum extraordinaire évoqué ensuite par tous les témoins. À 21h le 3 novembre 1639, alors qu’il serait son cricifix sur son coeur, Martin quitta ce monde au milieu de la prière de ses frères dominicains.

La rigidité cadavérique avait déjà saisi le mort quand le P. Cypriano de Medina demanda à Martin qu’il veuille bien rendre son corps redevint flexible et le visage reprit son expression naturelle. Le défilé qui commença fut suscité par la rumeur qui traversa Lima, et tous les visiteurs admis voulaient un morceau de son vieux vêtement, au point qu’il fallut revêtir finalement le corps de Martin du bel habit neuf qu’il avait soigneusement rangé. 

Les plus hautes autorités ecclésiastiques et civiles de Lima procédèren à l’inhumation. Les guérisons miraculeuses se succédèrent ensuite à rythme soutenu, au point qu’on procéda rapidemnt aux enquêtes  en vue d’une béatification en sollicitant les nombreux témoignages — plus de soixante six — de ceux qui aaient vécu avec Martin ou bénéficié de ses miracles. le Roi d’Espagne lui-même intervint auprès du Pape pour qu’il soit élevé à la gloire des autels. mais l’acheminement des documents de Rome à Lima et de Lima à Rome et les aléas correspondant à l’humilité de Martin firent durer trois siècles la procédure qui aboutit à sa béatification comme << patron de toutes les oeuvres sociales du Pérou >> par le Pape Pie XII le 10 juin 1945 et à sa canonisation le 7 mai 1962 par le pape Saint Jean XXIII qui ixe sa fête liturgique le 3 novembre.