La lapidation du diacre Etienne, proto-martyr, est un décalque : il fait à l’égard de Jésus ce que Jésus a fait à l’égard de Dieu : « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit » et : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Serviteur à son tour, son sacrifice aura pour fécondité la conversion de Paul, apôtre des Nations. Ainsi se transmet l’Amour qui est don et pardon.
Le dernier mot de la Bible, c’est JESUS, en finale du Livre de l’Apocalypse : « Viens, Seigneur JESUS ! » Est manifeste la gratuité du don de l’Esprit qui va être répandu comme une eau vive pour abreuver l’Eglise des disciples. L’éternelle unité substantielle du Père et du Fils devient l’unité organique du Corps du Christ qu’est l’Eglise. L’Esprit qui est l’Amour divin anime la sainte Eglise et lui fait désirer le retour du Seigneur de gloire qui est son Epoux.
Le jeudi historique de l’Ascension s’est ouverte, avec Marie au Cénacle, la grande neuvaine de prière que l’Eglise apostolique a vécue dans l’attente du don de l’Esprit. La revivre chaque année dans la liturgie de l’Eglise n’est certes pas le privilège des groupes charismatiques dont les supposés « baptêmes dans l’Esprit » ne sont que des reviviscences de la Confirmation sacramentelle des baptisés. A nous de faire de la Pentecôte le lieu d’une action de grâce pour les accomplissements qui se jouent en nous : la gloire du Dieu Amour est en jeu dans nos vies !
P. Antoine Baron