D’après les lectures du 4º Dimanche de l’Avent Is 7, 10-16 Ps 23 (24) Rm 1, 1-7 Mt 1, 18-24
Dieu envoie aujourd’hui des messagers (angeloï / apostelloï :des anges, des apôtres) qui actualisent la prophétie d’Isaïe sur la vierge qui enfante le Messie : qu’en toute circonspection obéissante, à la manière de Joseph, nous puissions humblement accueillir chez nous le mystère de l’Eglise. En effet, depuis Pâques et la Pentecôte, la Vierge qui enfante sous l’ombre de l’Esprit est reconnue comme leur Mère par les enfants de Dieu. A partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
Joseph, pressentant les accomplissements messianiques, veut se tenir à distance de ce que Dieu fait en son épouse ; mais dans le concret, il fait ce que l’ange lui a prescrit : prenant chez lui son épouse, il la reçoit de Dieu. Aujourd’hui, sous les coups de boutoir d’un terrorisme médiatique, la sainte Eglise est tournée en dérision à cause du péché de tel ou telle de ses enfants. N’aurons-nous pas entendu : « J’ai mal à mon Eglise » ?
Sans nous croire justes au point de n’avoir pas besoin d’être sauvés, il nous faut, nous qui sommes appelés à être saints, approfondir notre acte de foi en Jésus. S’il est de la descendance de David selon la chair par Joseph, il a été établi Fils de Dieu en Marie selon l’Esprit de sainteté par sa résurrection d’entre les morts. Au seuil de Noël, c’est « son » Eglise qu’il s’agit de recevoir chez nous : notre Mère et Vierge.
P. Antoine Baron