L’irruption eschatologique* du Fils de l’homme, venu comme un voleur dans la nuit, n’a rien changé au cours de l’histoire : la plupart n’y ont vu que du bleu, sauf ceux qui ont posé l’acte de foi ! L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e). Mais ceux-là en sont encore tout chose ! Cela fait vingt siècles que les disciples de la nouvelle Alliance tentent d’assumer le Jour du Seigneur, qui n’est autre que le matin de Pâques, accueilli dans la foi comme une réalité transfigurante.
L’Avent, préparation à l’avènement du Sauveur ! Une fois de plus, cette année encore, il nous faudra tenter de vivre Noël dans la lumière de Pâques. A moins qu’il faille plutôt laisser Pâques éclairer Noël ! Noël, c’est le printemps de Pâques venu habiter le creux de l’hiver. Car la nativité indique Marie qui enfante le Christ ressuscité pour le donner au monde comme rédempteur pascal.
Ou encore c’est Marie ne cessant d’enfanter le corps du Christ–enfant, l’Eglise. Car il s’agit d’advenir, en ce monde, à la pleine stature du Christ. Après, on pourra faire tous les cadeaux qu’on veut ! Ils ne sont que l’ombre – ou la perversion – de l’unique cadeau que Dieu nous a fait : Jésus ressuscité. En regardant les vitrines miroiter, on pourrait peut-être le rencontrer ?
P. Antoine Baron