ET SI LE DÉLAI ETAIT D’UN AN ?

ET SI LE DÉLAI ETAIT D’UN AN ?

Trois ans de ministère public de Jésus. Dieu cherche, sur le figuier de l’observance de la Loi, les fruits saints de la justice produits par la pratique des Dix commandements. Jésus, le vigneron de l’enclos Israël, n’en peut mais ! Face à la décision d’abattre l’arbre, le Messie intercède en faveur d’un délai. Quitte à, dans cette année supplémentaire accordée en grâce, être lui-même abattu sur le bois mortifère de la Croix. De son offrande sacrificielle jaillit en pure grâce, depuis vingt siècles, une fécondité de sainteté que les acharnements ne parviennent pas à ternir.

En chemin de conversion, aux sauvés par pure grâce il revient d’être aujourd’hui des acteurs de sainteté. Les habitants du monde en ont tellement soif qu’à défaut, ils se transforment en accusateurs, exigeant que les coupables leur soient livrés en pâture. A leur tour, les fidèles disciples du Christ sont offerts, comme leur maître, en victimes innocentes : « C’est ainsi qu’ils traitaient les prophètes, vos devanciers ». Pour Vatican II : « l’Eglise est, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire le signe et le moyen, de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain. » (Lumen Gentium 1). Guéri à la racine, ce grand arbre porte des branches : chaque baptisé est débiteur du fruit de sainteté qu’il a vocation de porter, à la gloire de Dieu et en croissance pour la sainte Eglise et pour le salut du monde. Et si, pour chacun de nous, le délai était d’un an ?

P. Antoine Baron

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