« Elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » Oubliant ce qui est en arrière : les miracles de la traversée de la mer Rouge et des chemins de l’Exode, et tendus vers l’avant : les promesses du retour d’Exil, il nous faut parcourir la route que Dieu nous trace dans le désert de cette vie : il y fait jaillir pour nous les sources d’eau vive du don de l’Esprit.
La création nouvelle ? Dieu a répandu en nos cœurs l’Esprit de son Fils, pour nous faire la grâce de ne plus pécher ! Non plus par crainte servile de transgresser les commandements, mais par Amour filial et fraternel pour Dieu et pour toute l’humanité convoquée dans l’Eglise. Non pas tant par la force de notre volonté, encore qu’il faille y engager notre liberté, mais par la puissance de l’Esprit qui est Saint et qui rend saint.
La femme surprise en flagrant délit d’adultère représente aussi bien Jérusalem et ses habitants que l’humanité tout entière. Pour les prophètes d’Israël, tout péché est un adultère : une relation avec le diable. Dans les Dix commandements, c’est l’être plutôt que l’acte qui est mis en focale : « Tu ne seras pas adultère. »
Mais vivre libre à l’égard du péché, est-ce seulement possible ? Oui ! Il a répandu l’Esprit Saint, le Messie d’Israël et le Sauveur des païens, lui qui a été accusé d’être complice de la femme adultère alors qu’il n’avait jamais commis le péché. Il l’a graciée…
P. Antoine Baron